Le 28 septembre est une date charnière de l’histoire politique de la Guinée. Elle symbolise le “NON” catégorique exprimé par le peuple de Guinée lors de la consultation référendaire de 1958 sur le projet de communauté proposé par la France aux territoires français d’Outre-Mer. 

Ce projet ambitieux, piloté par le Général de Gaulle alors président du Conseil de la IVème République, avait pour objectif de consolider la mainmise de la Métropole sur ses colonies d’Afrique. Il s’agissait au fond d’un réaménagement subtil du régime colonial.

La Guinée a manifesté son refus d’adhésion à ce projet incompatible avec son désir d’entière indépendance et de pleine liberté. Le 28 septembre est donc l’anniversaire de cette liberté retrouvée, de ce droit à la souveraineté qui nous a été refusé pendant plus de 60 ans.

Mais cette date charnière regorge également une tragédie difficile à pardonner. En 2009, la junte au pouvoir en Guinée, dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, s’est livrée, au Stade du 28 septembre, à un massacre sans précédent. Selon les chiffres semi-officiels, au moins 150 manifestants venus pour exprimer un de leurs droits civiques fondamentaux y ont été zigouillés, dont de nombreuses femmes violées. Cette sinistre tragédie est venue exacerber les traditionnelles rivalités ethnico-idéologiques des Guinéens autour des questions mémorielles. 

Si les inconditionnels de Sékou Touré, le premier président du pays, continuent de célébrer “le non historique” qui aurait marqué “l’entrée triomphale de la Guinée dans le concert des nations respectées et respectables,” une non négligente majorité de Guinéens estiment que cette date a été souillée à jamais en 2009. 

La dissolution de l’Assemblée française redessine le paysage politique de la Guinée

Nous sommes en 1956 et la France traverse une période de turbulence et de grande instabilité politique depuis 10 ans. Les partis politiques sont divisés. La crise économique, financière et internationale bat son plein. Une insurrection éclate en Algérie le 1er novembre 1954 et le gouvernement de Pierre Mendès est renversé par l’Assemblée nationale les 5 et 6 février 1955. Edgar Faure prend la relève et se résout à engager le processus devant conduire à l’indépendance du Maroc. La crise politique s’intensifie et la défiance au gouvernement est immédiate. Par un vote majoritaire, l’Assemblée nationale renverse à nouveau le gouvernement. Edgar Faure n’a pas d’autre choix que de faire jouer l’article 51 de la constitution de 1946. La dissolution de l’Assemblée nationale est prononcée le 2 décembre 1955. Les élections anticipées sont annoncées pour janvier-février 1956.

Les territoires français sont alors en ébullition. Pour eux, l’heure est venue pour rééquilibrer les pouvoirs et choisir les nouveaux représentants. La bataille électorale s’annonce rude entre les acteurs du statu quo soutenus par la Métropole et ceux qui rêvent d’une indépendance africaine entière et surtout immédiate.

La Guinée n’est pas à l’écart de cette marche historique. Plusieurs candidats sont en lice pour seulement trois postes à pourvoir : Ahmed Sékou Touré et Saïfoulaye Diallo pour le compte du PDG-RDA ; Barry Diawadou présenté par le Bloc Africain de Guinée (BAG) et Jean-Pierre Farah-Bokoundo-Touré pour la FIASE.

Le PDG-RDA remporte les élections législatives du 2 janvier 1956 avec une majorité significative d’un peu plus de 60% des suffrages exprimés. Ahmed Sékou Touré, alors 33 ans, signe son entrée à l’Assemblée nationale française aux côtés de son colistier Saïfoulaye Diallo et de son adversaire Barry Diawadou qui est réélu avec seulement 26% des voix.

Ces trois figures qui parlent désormais au nom de la Guinée vont complètement changer le cours de l’histoire en redessinant le paysage politique de ce pays que la France coloniale considérait comme sa “perle” ouest-africaine.

Un tournant décisif pour l’avenir de la Guinée

L’idée d’indépendance des Etats africains commence à prendre forme dans les cercles politiques et syndicaux dès 1945, tout juste au lendemain de la seconde guerre mondiale. Employé des postes, Sékou Touré participe à la création du mouvement syndical lié à la CGT Française. Il assiste, en 1946, au Congrès de Bamako qui a vu naître le Rassemblement Démocratique Africain (RDA). 

En 1958, il devient, par les responsabilités qu’il cumule en dépit de l’opposition de la Métropole, l’acteur politique le plus important de la Guinée. Secrétaire Général du PDG (1952), conseiller général de la Guinée (1954), secrétaire général de l’Union Général des Travailleurs d’Afrique Noire (1957), député à l’Assemblée nationale française, maire de Conakry, vice-président du conseil de gouvernement et membre du grand conseil de l’Afrique occidentale française (1956). Au four et moulin et débordant d’énergie, le jeune Sékou est, à n’en point douter, l’homme fort de la Guinée.

Lors du congrès du RDA à Bamako en 1957, il se positionne en faveur d’une indépendance de l’Afrique dans le cadre d’un régime fédéral excluant la Métropole. Cette position, partagée par Modibo Keita du Mali, est remise en question par Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire.

Au niveau interne, les alliances en faveur de l’indépendance se multiplient. Après la victoire massive du PDG-RDA aux élections territoriales de janvier 1957, les formations politiques portées par Barry III (DSG) et Barry Diawadou (BAG) fusionnent pour donner naissance en 1958 à l’Union des populations de Guinée (UPG), qui est la branche guinéenne du Parti du Regroupement Africain. L’UPG va finalement rejoindre le PDG-RDA et ensemble, ils feront campagne pour les indépendances.

Le référendum du 28 septembre est précédé par plusieurs faits marquants qui vont contribuer à consolider définitivement la position de la Guinée. Dès le retour du Général De Gaulle au pouvoir en 1958, il prend l’initiative de mettre en place un comité consultatif constitutionnel dont le but est de proposer des modifications à la future constitution. Non seulement Sékou Touré ne fera pas partie de ce comité, mais l’idée d’une autonomie entière vis-à-vis de la Métropole qu’il défend est vite éclipsée, au profit de la position d’Houphouët-Boigny.

Si Sékou Touré n’était pas initialement partisan d’une rupture définitive avec la France qu’il considérait comme risquée, ce mépris de Paris envers la position soutenue par la frange radicale du RDA et la détermination des partis politiques internes à mettre fin à la colonisation font radicaliser le jeune syndicaliste guinéen. Il veut désormais en découdre avec la Métropole.

C’est dans cette atmosphère électrique, pétillante de slogans nationalistes et d’une perceptible hargne contre l’arrogance et le mépris de la Métropole,  que le Général De Gaulle arrive à Conakry le 25 août 1958. Il est accueilli par une foule en liesse, une démonstration de force soigneusement préparée par le désormais révolutionnaire jeune syndicaliste, qui veut marquer les esprits et prouver à l’homme du 18 juin que la Guinée — ou plus précisément Conakry — aussi avait son homme à elle.

Le Général mis devant le fait accompli, le “Camarade Sékou” feint de l’ignorer pour plutôt s’adresser à son peuple en liesse et lui signifier que: « Nous ne renoncerons pas et nous ne renoncerons jamais à notre droit légitime et naturel à l’indépendance ». Comme si cette déclaration de rupture ne suffisait pas, il tient à clarifier davantage son désir d’indépendance, son opposition au projet de communauté avec la Métropole : «Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ».

Liberté dans la pauvreté ? Quoi que l’on en dise ou pense aujourd’hui, cette déclaration-slogan a été déterminante dans notre marche — qui de toute évidence continue aujourd’hui — vers la souveraineté nationale. 

Mais, on l’a rappelé et on ne fera jamais assez de le rappeler, il y a eu un autre 28 septembre.

En ce fatidique jour de 2009, face au risque d’installation d’une dictature militaire, les Forces Vives (syndicats et partis politiques) appellent à une manifestation géante à Conakry pour dénoncer la candidature du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire. Environ 50 000 personnes sont réunies au stade du 28 septembre situé dans la commune de Dixinn. Une centaine de femmes sont sexuellement agressées. Les leaders de l’opposition sont violemment agressés et Cellou Dalein Diallo va perdre conscience dans les tribunes du stade.

Laquelle de ces deux dates faut-il donc commémorer aujourd’hui ? Célébrer “le non historique” de Sékou Touré, ou se prosterner devant la mémoire de nos compatriotes sauvagement violées et assassinés en 2009 et s’atteler, collectivement, à faire nation pour en même temps panser nos blessures et célébrer nos joies communes ?

En septembre 2022, près de 13 ans après cet odieux massacre, un procès est ouvert devant une cour criminelle pour une litanie de crimes. Les anciens dignitaires du régime de Dadis, militaires du CNDD ou non, sont convoqués à la barre à l’exception du général Mamadouba Toto Camara décédé et du Général Sékouba Konaté qui fut chef de la deuxième version de la junte. L’aide de camp de Moussa Dadis Camara attire l’attention pour sa participation supposée au drame et même aux violences sexuelles perpétrées sur des femmes manifestantes.

Au grand dam de ceux qui ont une certaine idée de la Guinée et sont mus par un certain désir de faire république, ce procès va se transformer en un spectacle du rire, de la mode et des scènes de sketches. La mémoire des morts est oubliée, la douleur des familles ignorée et une star médiatique émerge, le capitaine Toumba Diakité, aide de camp de Moussa Dadis Camara considéré comme un des cerveaux du massacre du 28 septembre. Sa défense semble rodée ; il défile devant la barre avec des tenues vestimentaires chocs. Dès sa première prise de parole, il décide de revenir sur les détails de la prise du pouvoir, le rôle qu’il a joué, ses responsabilités auprès de Moussa Dadis Camara, sa volonté de s’en éloigner et les raisons de sa présence au stade le jour de l’indicible ignominie. Il convainc l’opinion par sa défense. Aussi, les médias jouent un rôle majeur pour donner à l’accusé l’image d’une victime. 

Me Paul Yomba Kourouma, un des avocats de Toumba Diakité dévient une vedette médiatique surexposée et surmédiatisée aux dépens des autres avocats de la défense et de la partie civile. 

L’inélégante parade coranique de Toumba 

Les autres accusés dont Moussa Dadis Camara, considéré comme le cerveau et le commanditaire du massacre, ne bénéficient pas du même traitement médiatique. A la différence de Toumba Diakité, Dadis est déjà condamné par une partie de l’opinion et les médias semblent plutôt se prêter au jeu.

Le procès se fait donc au tribunal mais aussi dans l’espace public. Il est très suivi par de nombreux Africains de l’Ouest comme du Centre et les jugements sont quasi unanimes autour de Toumba Diakité. Pour beaucoup, “Toumba n’a pas sa place en prison ; il faut le relâcher ; il est innocent.”

Ainsi, dans un pays aussi enclin à la comédie, qui ne semble pas savoir prendre au sérieux la douleur de l’autre et qui banalise tout pour s’évader (temporairement ?) des conséquences infernales de six décennies de politiques publiques médiocres et de leaders manquant de vision salutaire pour un véritable nation-building, un procès qui aurait dû se tenir dans la plus grande sérénité devient un spectacle récréatif. Les réseaux sociaux s’en mêlent et la question de la médiatisation se pose. 

Ayant compris notre aptitude nationale à banaliser l’essentiel, Toumba se lance dans une parade coranique devant le prétoire du juge et les effets de spectacle que celle-ci produit semblent bien susciter l’adhésion de la masse. Dans ce pays prétendument musulman, il suffit de psalmodier quelques paroles à connotation arabe, quelques onomatopées dans une langue étrangère, incompréhensible du grand public, pour drainer, derrière n’importe quelle cause, tous les adeptes du paradis. Devant un tribunal chargé de faire la lumière sur une page très sombre de notre tragique histoire collective, tout — les élucubrations bibliques de Cécé, l’insolente désinvolture des revirements et des maladresses de Marcel, le ridicule festival de citations arabisantes de Toumba, les médiocres et pédantes envolées (lyriques ?) de Me Paul Yomba, la maîtrise approximative du français et des dossiers de l’affaire par l’écrasante majorité des avocats ,– porte à croire que personne ne s’intéresse vraiment à la vérité sur les désolants événements, pas plus qu’aux morts dont les familles réclament justice et vérité. Tout ce qui importe, c’est le spectacle, le théâtre pour alimenter les vives discussions dans les cafés et brasseries du quartier.

Du haut du paradis, nos martyrs nous regardent

Que Toumba révèle l’anarchie au sommet de l’Etat, qu’il évoque la bestialité et les pratiques occultes qui entourent la gestion de la chose publique en Guinée, qu’il magnifie son hyper puissance auréolée d’indiscipline et d’insubordination, qu’il parle d’ethnostratégie ou de la milice qu’il a contribué à créer en raison du quota qui était le sien, qu’il tue ou qu’il sauve, tout le monde s’en bat foutrement les couilles du moment qu’il fait bien son one man show. Quel peuple sommes-nous en train de devenir ?

Nous devons cesser cette comédie. Ces gens ont tué et violé des compatriotes dans des conditions les plus ignobles qui soient. Ils ne méritent nullement notre compassion. Qu’ils s’appellent Toumba ou Dadis, Tiegboro ou Sékouba, Marcel ou Baldé…ils étaient tous du CNDD, tous solidaires au moment des faits. Aucune démission n’a été enregistrée après le 28 septembre 2009. Nous ne pouvons donc les exonérer. 

Du haut des cieux, nos martyrs nous regardent. Ce serait honteux et indigne d’applaudir leurs bourreaux. La malléabilité des esprits est si facile et si choquante qu’il est légitime de se demander quel peuple nous sommes et pourquoi tout, même les crimes les plus abjects, les drames les plus sauvages, les barbaries les plus inhumaines, nous amuse autant. Le 28 septembre 2009, des jeunes et des femmes ont été assassinés pour le seul tort d’avoir manifesté, de s’être opposé à un pouvoir militaire décadent. 

Il n’est donc pas étonnant que le procès du 28 septembre révèle une confrontation communautaire latente. Moussa Dadis Camara a ses soutiens les plus aveugles et bien souvent issus ou proches de son groupe ethnique. Toumba Diakité aussi, quoi qu’ avec une dimension sociale beaucoup élargie. Le malheur de la Guinée est la division sur des bases purement ethniques fondée sur un sentiment de rejet, de domination ou de prétendue supériorité face à un groupe ethnique donné. La fraternité de façade pose question. 

Peut-on rire de tout ?

Ces divisions ethniques sont pourtant récentes dans l’histoire de la Guinée, ou du moins leur manifestation l’est. Les campagnes présidentielles de 2010 ont accéléré la détestation de l’autre sur des fondements subjectivistes, alimentées par de fausses croyances et des mythologies qui gangrènent notre histoire politique, culturelle et sociale. Or un événement aussi grand que le procès du 28 septembre devrait nous unir pour la manifestation de la vérité du tribunal, qui jaillit sur le contradictoire et la présentation des preuves. 

Au demeurant, au lieu de rire, les Guinéens gagneraient à être plus exigeants envers eux-mêmes et les autorités civiles et militaires pour que plus jamais ne se produise dans notre pays une sauvagerie comme les événements douloureux du 28 septembre 2009. Somme toute, le 28 septembre devrait interpeller les Guinéens et les Guinéennes sur le rôle que chacun doit nécessairement jouer pour le respect de la mémoire des martyrs, de la mémoire des victimes. Eux qui n’ont rien demandé. Eux qui n’ont fait aucun mal. Eux qui ont manifesté simplement, un droit pourtant fondamental. Un procès de cette envergure n’est pas une comédie. D’ailleurs, peut-on rire de tout ?

Pour ceux d’entre nous qui appellent de leurs vœux l’émergence d’une véritable nation guinéenne, le 28 septembre est donc bien plus qu’une simple journée historique. C’est une invitation à l’unité, à la solidarité nationale. Nos pères fondateurs n’étaient pas de la même ethnie, ni non plus de la même religion. Ils avaient des convictions politiques et idéologiques opposées. Ils nourrissaient des projets différents pour leur pays commun. Leur seul point de convergence était la Guinée. Mais cela suffisait pour exprimer démocratiquement leur conviction et bâtir des alliances qui transcendaient leurs clivages sociaux et politiques.

Quand il fallait choisir l’indépendance, les dissensions se sont effritées. Les alliances ont pris le dessus. La question de l’identité du leader n’a jamais suscité la moindre discussion pour eux. Tous se sont ralliés derrière le PDG-RDA quand il l’a fallu. Pour eux, face à l’épineuse question de souveraineté nationale, aucun argument n’était de taille. 

Le 28 septembre, c’est donc avant tout le NON à la France qui doit continuer d’être commémoré. Parce que la Guinée est pionnière de toutes les luttes de décolonisation pacifique en Afrique Noire francophone, et même lusophone. La Guinée a osé quand tous les autres pays étaient complices des impérialistes. Les Guinéens ont voté NON au projet de communauté proposé par le Général de Gaulle. La rupture avec la France a été élégante et démocratique. Elle n’a jamais été brutale quand bien même la Guinée aurait pu opter pour la brutalité. La Guinée a fait face à toutes les entreprises de punition, de déstabilisation perpétrée par les services français. La Guinée a mené seule sa révolution quand les autres étaient des “collabos”, tels le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire.  

Or aujourd’hui, des marchands de l’affrontement, sans aucun bagage historique, veulent nous prouver que certains des fondateurs de notre État, ceux à qui nous devons aujourd’hui la petite parcelle de liberté qui nous reste, n’étaient pas sincères. Le passé, l’authentique, les désavoue. Aucun homme politique guinéen n’a fait campagne pour le « oui » quand le Général De Gaulle était venu présenter son projet de « communauté française » à la Guinée. Toutes et tous, comme leurs ancêtres autrefois, ont parlé de la même voix pour reconquérir la souveraineté de leur pays, le nôtre. 

Ce débat odieux qui cherche à fracturer les opinions est donc sans importance. Aujourd’hui, nous devons apprendre des erreurs de nos pères fondateurs, parce que des erreurs, ils en ont commis plusieurs, certaines qui s’avèrent bien plus graves et de nature à faire exploser le tissu social qui nous lie les uns aux autres.

Ils ont certes posé les fondations d’un Etat qui regroupe nos ethnies dans un lieu commun. Ils ont fait preuve de solidarité quand cela était nécessaire. Mais pour le reste, leur héritage a beaucoup de taches que nous devons corriger. Nous ne pouvons plus continuer leur guerre ; ce n’est pas la nôtre. 

Le 28 septembre, c’est cela. Nous souvenir de nos martyrs qui sont tombés ; reconnaitre et méditer sur les erreurs du passé et inventer une trajectoire nouvelle. C’est cette lutte qui incombe à notre génération. Celle-ci passera par le fait d’avoir aussi en souvenir nos frères et sœurs qui sont tombés en 2009. Ils sont la preuve de cette Guinée qui refuse la muselière et qui ose affronter la mort pour défendre l’honneur et la dignité de la République.