La singularité de la Guinée à son indépendance tenait à la vision souverainiste partagée par sa classe politique. Aucune contestation interne n’a échappé à ce principe d’unité. Et la date charnière du 28 septembre a longtemps été le symbole de cette passion commune pour la Guinée, jusqu’à ce que la transition sous Moussa Dadis Camara fasse de cette date commémorative d’un désir partagé de grandeur et de prospérité nationales un jour tragique d’une histoire collective déjà douloureuse. En 1958, ce sont les syndicalistes et intellectuels révolutionnaires que comptait le paysage national qui ont conduit notre pays à l’indépendance, et ils étaient tous présents au gouvernement qui en a résulté. Cependant, entre dynamisme et rivalités politiques, des tensions sont rapidement apparues pour freiner ou ralentir l’entrain nationaliste et prométhéen qui avait prévalu dans la lutte pour l’indépendance.

Pourtant, les analyses traditionnelles du règne de Sékou Touré montrent leurs limites dans leur incapacité ou leur réticence à offrir une lecture holistique qui tienne compte de tous les tiraillements politiques et idéologiques ayant fait la gloire et la flétrissure du premier régime guinéen. Trop souvent, ces analyses réduisent les oppositions qu’a connues la Guinée de Sékou Touré à de simples antagonismes ethniques ou régionaux. 

Or au regard de ce que le régime a véritablement produit comme opposition, cette approche plutôt expéditive ne dit pas le réel tel qu’il fut. Au contraire, sur la base de certains manquements ou certaines erreurs du régime, elle a trouvé moyen d’exagérer un pan de notre histoire douloureuse – mais pas que – pour ensuite masquer ou balayer d’un revers de la main les dynamiques socio-politiques profondes et les vraies luttes de pouvoir qui ont marqué cette période charnière de l’histoire guinéenne. D’où la nécessité d’une lecture plus rigoureuse pour dépasser ces simplifications et mettre enfin en lumière les multiples tensions qui structuraient le régime et ses contestations.

Les Malinkés comme alliés supposés et opposants oubliés

Bien que souvent perçus comme les soutiens naturels du régime en raison de leur proximité ethnique avec Sékou Touré, les Malinkés comptaient également parmi les figures marquantes de l’opposition. Leur rôle, pourtant significatif, demeure largement méconnu ou minimisé dans les récits officiels. On peut citer, entre autres :

 – Fodéba Keïta, intellectuel et proche de Sékou Touré à l’origine ; il finit en disgrâce avant d’être exécuté au camp Boiro. En 1961, il est nommé ministre de la Défense nationale et de la Sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être victime. Auparavant, il fut ministre de l’Intérieur en 1957 dans le conseil de gouvernement issu de la Loi-Cadre et signa le décret d’abolition de la chefferie traditionnelle en décembre 1957. Pourtant, M. Keïta fut un écrivain engagé, anticolonialiste et fervent défenseur de la culture guinéenne. 

– Kaman Diaby : figure emblématique de l’histoire militaire et politique de la Guinée. Selon plusieurs témoignages, il fut le premier aviateur d’Afrique francophone, ayant été formé à l’École de l’Air en France. Après une carrière distinguée dans l’armée française, il retourne en Guinée après l’indépendance en 1958. Il joua un rôle crucial dans la construction de l’armée guinéenne, devenant chef d’état-major adjoint, sous les ordres du colonel Kéita Noumandian, chef d’état-major général. Ce dernier aussi sera arrêté en 1970 et exécuté en 1971. Quant à Kaman, sa carrière prometteuse prit fin en 1969, lorsque le Conseil national de la révolution guinéenne, érigé en tribunal révolutionnaire depuis le 11 mai, le condamna à mort. Ces deux colonels furent, avec le Commandant Siradiou Barry, les principaux concepteurs de l’armée guinéenne. 

 – Kémoko Touré, militaire de premier plan. Accusé de tentative de coup d’État, sa trajectoire et sa fin incarnent la méfiance de Sékou Touré envers une frange considérable de l’élite malinké.

 – Almamy Keïta, fondateur du Parti du Peuple de Guinée (PPG), opposant déterminé au Parti Démocratique de Guinée (PDG).

 – El Hadj Mamadou Alpha Keïta, chef traditionnel et homme politique, critique des politiques autoritaires du régime et défenseur de l’autorité coutumière.

 – Koumandian Keïta, arrêté en 1961 pour avoir critiqué une réforme gouvernementale et condamné à dix ans de travaux forcés avec quatre collègues : Djibril Tamsir Niane, Mamadou Traoré dit Ray Autra, Seck Bahi et Ibrahima Bah Kaba.

 – Mamadou “Petit” Touré, jeune Ivoirien proche de Sékou Touré et directeur de la Sonatex (Société Nationale des Textiles), fut arrêté pour complot en tentant de fonder le Parti de l’Unité Nationale de Guinée PUNG. Il mourut au Camp Camayenne, devenu Camp Mamadou Boiro.

Cette liste, il va sans dire, est loin d’être exhaustive. Et en dehors d’une certaine partie de l’élite malinké, des cadres africains venus se mettre au service de la Guinée, dont le Sénégalais Niang Seyni, furent emprisonnés par le premier régime. Tandis que d’autres, comme le Burkinabè Joseph Ki Zerbo et le Nigérien Abdou Moumini, échappèrent de justesse aux persécutions du régime.

Ces trajectoires démontrent que l’opposition à Sékou Touré ne peut être réduite à des clivages ethniques. Il s’agissait avant tout de rivalités politiques, de luttes idéologiques et de contestations du pouvoir central, plutôt que d’affrontements fondés sur l’appartenance communautaire.

Kankan : un bastion de l’opposition malinké

Malgré son statut de bastion malinké, Kankan n’a jamais été une terre acquise à Sékou Touré. Dès ses premiers engagements syndicaux, cette ville s’est affirmée comme un foyer d’opposition à l’autorité du premier président guinéen.

Absence de légitimité politique locale : Sékou Touré n’a jamais tenté de briguer un mandat électif ou d’imposer des nominations stratégiques à Kankan, conscient de l’hostilité latente.

Symbolisme de l’opposition : À l’annonce de la mort de Sékou Touré en 1984, Kankan s’est distinguée par des célébrations publiques, traduisant une rupture profonde entre cette région et le régime.

Un refus de l’idéologie centralisatrice : Les élites de Kankan, qu’elles soient politiques ou traditionnelles, ont régulièrement manifesté leur rejet des politiques autoritaires du PDG, renforçant ainsi son statut de bastion d’opposition.

Lors d’un meeting à Kankan en 1975, un Sékou Touré très en colère s’adresse à la population locale en langue malinké et en des termes très sévères, voire infâmants. Le président déclare en effet la guerre aux « trafiquants » de Kankan, dont la cupidité serait la preuve éclatante de leur possession par Satan. « Chaque fois qu’on leur parle de justice, ils sont irrités. Et quand ils tapent les mains, quand ils applaudissent  avec frénésie, quand ils crient avec nous : “vive la Révolution”, tout cela c’est pour nous tromper, parce qu’ils aiment l’argent pour l’argent, ils aiment l’argent plus que leurs personnes, plus que leurs familles », dit-il. « Nous devons débarrasser Kankan de Cheytane, de son esprit et du trafic. Nous devons mener la guerre sainte pour purifier la société de Kankan.»

Telli Diallo : un collaborateur devenu martyr

La trajectoire de Telli Diallo illustre les contradictions du régime de Sékou Touré. Initialement proche du pouvoir, ce dernier bénéficia de privilèges avant de tomber en disgrâce, devenant l’une des nombreuses victimes du camp Boiro.

Un silence sur la dimension ethnique : Contrairement aux récits posthumes, Telli Diallo n’a jamais invoqué, même dans ses derniers moments, un quelconque complot ethnique à son encontre.

Réécriture historique : Aujourd’hui présenté comme un martyr, son histoire est souvent relue à travers le prisme ethnique, occultant les rivalités politiques et les luttes de pouvoir qui ont marqué cette période.

Telli Diallo a consacré sa vie à la Guinée. À l’indépendance, il s’est entièrement mis à la disposition de la Révolution qu’incarnait Sékou Touré. Son engagement inébranlable et son dévouement envers notre nation témoignent de son profond patriotisme. Les circonstances tragiques de sa mort sont à la fois regrettables et inacceptables, rappelant une page sombre de notre histoire.

Comme lui, de nombreux détenus du Camp Boiro –  connus ou anonymes, innocents ou présumés coupables  – sont devenus des martyrs de notre quête de liberté. Leur sacrifice incarne les luttes et les épreuves qui jalonnent la longue marche de notre peuple vers la justice et la dignité.

Cependant, il nous faut aussi regarder l’histoire avec lucidité. Il est indéniable que tous ceux qui ont été internés au Camp Boiro n’étaient pas irréprochables. Certains, jugés ou libérés, que ce soit à l’issue de procédures judiciaires ou à la faveur des bouleversements survenus en 1984, ne peuvent être assimilés à des victimes innocentes. 

Au cours de la conférence-débat du 29 novembre 2008 au Palais du Peuple, feu Dr Baba Kourouma, ancien prisonnier au camp Boiro s’exprimait en ces termes: « Tous ceux qui ont été au camp Boiro n’étaient pas tous coupables, mais tous n’étaient pas non plus innocents. » Cette complexité ne diminue en rien l’horreur des abus commis, mais elle nous invite à réfléchir avec nuance et responsabilité sur cette période. Ce devoir de mémoire est essentiel. Il nous rappelle que la liberté et la justice, si chèrement acquises, doivent être préservées et transmises aux générations futures.

L’héritage de Sékou Touré et les dynamiques politiques de son règne 

Les interprétations simplifiées des tensions sous Sékou Touré, souvent guidées par des agendas politiques contemporains, ne rendent pas justice à la complexité des réalités de l’époque. Les décennies 1960 et 1970 en Afrique furent le théâtre de bouleversements politiques marqués par le renversement de leaders indépendantistes tels que Kwame Nkrumah et Modibo Keïta, tous deux très proches de Sékou Touré.

Le docteur Félix Roland Moumié, leader de l’opposition armée et idéologique du Cameroun, est empoisonné le 16 octobre 1960 à Genève lors d’un dîner. Après un séjour en Chine et à Léopoldville (actuellement Kinshasa) où il avait été délégué par Sékou Touré comme chef de l’antenne guinéenne auprès de Lumumba, Moumié, président de l’Union des populations du Cameroun (UPC), meurt à la suite de cet empoisonnement.

En Guinée, dans un contexte marqué par des menaces internes et externes, notamment après l’agression portugaise de 1970, le régime en place adopta des mesures sécuritaires rigoureuses, se traduisant par des arrestations, des tortures et des disparitions, perçues comme nécessaires pour préserver la stabilité et éviter un effondrement fatal.

Entre 1958 et 1970, Sékou Touré fut réellement la cible de multiples complots. Ces faits sont reconnus plus tard par des responsables français comme Jacques Foccart, même si en Guinée ils continuent d’être largement niés ou minimisés. En 2011, André Lewin, ambassadeur de France en Guinée (1975-1979), déclara au “Salon du Livre”  à Conakry : « Je dois reconnaître que tous les complots dénoncés par les autorités guinéennes entre 1958 et 1984 étaient bien réels, soutenus par la France en complicité avec des opposants guinéens. »

L’opération « Mar Verde »  telle que décrite par notre compatriote Bilguissa Diallo – une ancienne journaliste dont le père, le commandant Ibrahima Thierno Diallo a été l’un des assaillants – nous montre une bien étrange alliance entre des combattants portugais et des opposants guinéens. Ils débarquèrent à Conakry le 22 novembre 1970 avec trois objectifs majeurs : renverser le régime du président Ahmed Sékou Touré, neutraliser ou affaiblir la rébellion bissau-guinéenne du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) d’Amilcar Cabral et libérer des prisonniers portugais que celle-ci avait capturés. 

Orchestrée sous la direction d’Alpoim Calvão, cette opération a vu la participation de figures notables telles que David Soumah, Ibrahima Barry, connu sous le nom de Barry III (exécuté par pendaison), Alpha Condé (condamné à mort par contumace) et Jean-Marie Doré. Elle a également bénéficié du soutien extérieur de la Côte d’Ivoire sous Houphouët-Boigny et du Sénégal dirigé par Léopold Sédar Senghor. 

Ces acteurs étaient principalement des opposants guinéens en exil. Ils étaient regroupés au sein du FLNG (Front de Libération Nationale de Guinée), une organisation soutenue et financée par des pays étrangers (la France et le Portugal en tête), avec la complicité de certains cadres internes au régime. Le pouvoir de Sékou Touré désignait ces individus comme la “Vème Colonne”, les accusant d’agir au service d’un « complot permanent ».

Dans un entretien rapporté par RFI, Jean-Marie Doré, ancien cadre du FLNG, relate une réunion au palais présidentiel de Dakar avec Léopold Sédar Senghor et Magatte Lô. Lors de cette rencontre, après que Senghor a évoqué les tensions entre Dakar et Conakry, la délégation du FLNG affirme la nécessité d’écarter Sékou Touré de la scène politique. David Soumah, l’un des chefs du FLNG, sollicite le soutien discret du Sénégal. Senghor leur assure sa « compréhension », tout en stipulant que leurs actions ne doivent pas perturber davantage les relations diplomatiques déjà tendues entre la Guinée et le Sénégal. 

C’est donc dans ce contexte que ces forces ainsi coalisées débarquent à Conakry en novembre 1970. Et cet épisode, marqué par une violence inouïe et des implications internationales, est resté dans la mémoire collective guinéenne comme « l’agression portugaise », un événement qui a profondément marqué l’histoire politique et diplomatique du pays.

Le doyen Sidiki Kobélé Keïta regrettera à ce propos, que les autorités guinéennes n’ont jamais officiellement demandé l’accès ou la déclassification des archives étrangères concernant les relations de ces pays avec la Guinée entre 1958 et 1984, contrairement au Rwanda. Il déplora aussi « l’assassinat », au lendemain du coup d’État du 3 avril 1984, de figures clés et de témoins essentiels de la Première République, accusés –  à tort ou à raison –  d’avoir participé à des actes de torture et à des exécutions d’innocents. Pour lui, ces éliminations visaient à empêcher ces personnes, susceptibles de faire des révélations fracassantes et compromettantes, de s’exprimer publiquement.

Bien qu’il fût un système autoritaire, le régime de Sékou Touré a aussi été un espace où les dynamiques politiques se redéfinissaient constamment, transcendant les clivages communautaires. De ce fait, c’était un temps où se proposait une vision claire et audacieuse pour l’avenir de la Guinée. Toute analyse approfondie de cette période ne peut donc que mettre en lumière un pouvoir imprégné de méfiance, de luttes internes et de stratégies d’adaptation face à des défis multiples, tant internes qu’externes.

Des écrivains comme Alioum Fantouré dans Le Cercle des tropiques, Maryse Condé dans Hérémakhonon, Tierno Monénembo dans Les crapauds-brousse ou encore Williams Sassine dans Le Zéhéros n’est pas n’importe qui dépeignent à travers la fiction romanesque l’atmosphère paranoïaque de la Guinée entre 1961 à 1979.

Mais, parce qu’il a exercé le pouvoir pendant 26 ans, le régime de Sékou Touré ne peut être analysé dans toute sa complexité sans une appréhension holistique et séquentielle des dynamiques à la fois personnelles et collectives qui ont, somme toute, été les forces motrices d’une histoire politique à la fois glorieuse, riche et tourmentée. 

L’urgence d’un renouveau politique et africain

L’héritage de Sékou Touré dépasse largement ses réformes politiques et économiques. Il est avant tout idéologique. Sous la houlette du Parti Démocratique de Guinée (PDG), une élite nationale fut formée, bâtie sur le travail rigoureux, le sérieux et un profond engagement envers un leadership authentique et panafricain. La gestion publique, sous la Révolution, était marquée par une rigueur intransigeante, où toute déviation était immédiatement sanctionnée, reflétant une volonté de maintenir des principes élevés et une discipline collective.

Cependant, l’avènement du régime de Lansana Conté a marqué une rupture significative. Cette période a vu naître une corruption systémique, nourrie par les clivages ethniques et les calculs politiques, déviant radicalement des principes instaurés par la Révolution.

Aujourd’hui, cette corruption s’est institutionnalisée et prospère sous le couvert de l’impunité. Celle-ci se maintient grâce à des alliances politiques opportunistes, des compromis personnels et des justifications communautaires, trahissant ainsi les idéaux panafricains et les aspirations profondes du peuple guinéen.

Pourtant, l’espoir demeure. Mais pour que le peuple systématiquement martyrisé et paupérisé de Guinée connaisse la prospérité et le bonheur qu’il mérite, il est d’une urgence historique de redonner vie aux idéaux de rigueur, d’intégrité et d’unité panafricaine que nous a légués le régime imparfait mais profondément souverainiste et travailleur de Sékou Touré. Or cela exige un sursaut collectif, une conscience renouvelée et une volonté indéfectible de rompre avec les pratiques qui minent notre avenir commun. Il appartient donc à chaque citoyen, mais surtout à une nouvelle génération de leaders visionnaires, de refuser la complaisance, de rejeter l’impunité et de dépasser les divisions pour bâtir un futur fondé sur la justice, la solidarité et l’excellence. 

Nous, Guinéens, avons longtemps porté haut les idéaux du panafricanisme, servant de voix forte pour les aspirations du continent. Pourtant, il semble qu’aujourd’hui que nos querelles internes aient éclipsé notre capacité à envisager un avenir commun. Les idéaux du premier régime ne doivent pas ainsi rester des reliques du passé, mais devenir les fondations sur lesquelles nous devons construire une Guinée exemplaire, capable de faire espérer ses enfants et d’inspirer le continent africain. Le temps est venu d’agir, non pas par nostalgie, mais par devoir envers ceux qui ont sacrifié leurs vies pour l’émancipation, et par responsabilité envers ceux qui construiront l’avenir.

Sources :

1. Ibrahima Baba Kaké, Sékou Touré : le héros et le tyran 

2. Ardo Ousmane Bâ, Camp Boiro : sinistre geôle de Sékou Touré

3. Hervé Hamon et Patrick Rotman, L’affaire Alata 

4. Camara Kaba 41, Dans la Guinée de Sékou Touré : cela a bien eu lieu 

5. Gouvernement guinéen (1970), Livre blanc de l’agression portugaise 

6. André Lewin, Ahmed Sékou Touré (1922-1984) 

7. Luis Célestin, Dossier – L’agression du 22 novembre 1970 : 50 ans après, retour sur un épisode marquant de notre histoire récente 

8. Bilguissa Diallo, Guinée, 22 novembre 1970. Opération Mar Verde 

8. Sidiki Kobélé Keïta, Des complots contre la Guinée de Sékou Touré (1958-1984)